Hilos
Tissage, Nature et Musique

2020
-
France, Venezuela
Première pièce réalisée dans le cadre du projet TNM (Tissage-Nature-Musique) : Honorer la nature en reliant les arts primitifs du monde , le tissage et la musique.
Collaboration : Composition, musique : Manuel Rangel (Venezuela)
Musiciens - Baden Goyo : piano et clavier, Julio’D’Santiago : percussion, Betsayola Machada : voix
Voix de femmes indigènes de la forêt amazonienne enregistrées spécialement par Charles Brewer-Carias, explorateur vénézuélien, sur les mots écrits par Nadine Marchal et Manuel Rangel
Pascal Bouge : structure en cuivre de l’œuvre
Loïc Boüdec : souffleur de verre pour les gouttes d’eau cousues au centre de l’œuvre
Dimensions : H 185 cm L 120 cm
Matière utilisée : Soie - Laine - Alpaga - Cuivre - Gouttes d’eau en verre - Structure en Cuivre

Découvrez et achetez la musique en entier sur le site de Manuel Rangel

La terre mère, l’univers sont à l’origine de tout. La nature est au centre de toutes créations. Le tissage et la musique incarnent depuis des millénaires des formes d’expression afin d’honorer cette nature.
La protection de notre environnement est un véritable combat. La création d’Hilos, plus qu’une œuvre tissée et musicale, est un outil pour mettre en lumière ce douloureux sujet de déforestation et d’extinction des indigènes d’Amazonie au Venezuela et de leur culture.

Artistiquement, la musique est un langage universel, tout comme le tissage. Les similitudes sont grandes dans la lecture de ces œuvres. Pour Hilos, Manuel Rangel a suivi les armures mathématiques de la chaîne et de la trame et en a créé des notes, des mélodies, des arrangements. Il a aussi enregistré, de longues minutes, le métier à tisser de Nadine, baptisé Jack. La chaleur des couleurs, pour les matières choisies, révèle la diversité et la richesse de la faune et de la flore.
Grâce à cette œuvre mixte, on écoute et on observe les larmes de l’Amazonie, les voix sourdes des indigènes. Dans le tissage, les larmes apparaissent sous forme de gouttes d’eau fragiles en verre soufflé.
Hilos parle d’une culture, d’une spiritualité qui doucement s’enfoncent dans les entrailles de la terre. Hilos se laisse envelopper par les racines flottantes de la forêt, une étreinte qui se veut éternelle.
Le tissage des notes de Manuel et des fils de Nadine, rend un magnifique hommage à ce site d’une grande beauté.
Musique bientôt à l’écoute sur le site.

Nadine et Manuel ont écrit des ressentis et intentions avant de commencer à travailler sur la naissance d’Hilos.

Nadine : « Hilos prend ses racines à la fois au Venezuela et en France, pour ensuite devenir universel. Ses fils et ses sons se connectent à la terre, à l’univers, à la nature et aux hommes. Hilos, raconte l’histoire et le savoir des peuples oubliés, il tisse des émotions de joie dans tous les cœurs qui croisent son chemin. Ainsi, il transmet vers le futur les vibrations recueillies. Hilos reçoit la lumière des grands et beaux espaces qui l’accueillent. »

Manuel, à propos de Hilos, traduit de l’espagnol.
« Hilos, combine tous les éléments de la nature, de la terre à l’espace, dans chaque atome plein de vie. Faisant tourner les différents sons organiques qui coexistent les uns avec les autres, ouvrant de nouvelles voies pour l’illusion infinie d’histoires qui se développent dans l’univers. Tisse, transforme et traduit en une seule langue, l’ancienne communication des tribus indigènes, nous permettant de connaître aujourd’hui, les premières formes d’expression chez l’homme. »

La structure en cuivre, est le corps qui supporte la fragilité de l’œuvre. Le cuivre symbolise la féminité.